Si la patrie du hip hop demeure les USA, il est un petit pays qui réussit régulièrement l’exploit de renouveler des canons que l’on croyait essorés. Et non, ce n’est pas la France, trop écrasée par les modèles US et empêtrés dans des opérations marketings foireuses. Les anglais n’ont pas ce complexe d’infériorité protégés qu’ils sont par leur arrogance légendaire. Ainsi, en plus de sortir un film de gangsters qui dépoussière un genre tombé dans les clichés les plus crasseux (et qui confirme la bonne forme du cinéma UK dans le cinéma de genre sur les 10 dernières années), le jeune Ben Drew (qui sort des albums sous le nom de Plan B) signe une BO qui fait du (bon) bruit.
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Son film fonctionne selon le principe d’une comédie musicale avec des passages chantés qui illustrent les péripéties vécues par ses personnages mais contient aussi des scènes de pur cinoche avec de vraies idées de mise en scène, bien loin des clichés gangsta et démagos. Imaginez un film signé La Fouine ou Booba sur un sujet similaire.
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Très attiré par les instruments conventionnels, Drew mix avec une rare maestria ces différents éléments pour un résultat qui vous décolle les tympans grâce à des basses bien assurées et quelques notes délicates. De plus, grâce à de nombreux featuring, il varie les ambiances et les sonorités.
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Les textes frappent également très fort et, à l’instar du film, vous plonge dans un quotidien crade, sombre et sans beaucoup d’espoir, avec des situations inimaginables pour le commun des mortels. Son flow particulier (et son accent à couper au couteau) est un vrai plus et une bonne occasion de découvrir cet artiste qui est une nouvelle preuve de la formidable vitalité de la scène culturelle outre-Manche.